Xavier Duportet, PDG de Eligo Bioscience, ancien élève
D’où te vient ta vocation pour les sciences ?
J’ai eu la chance d’avoir des parents très ouverts, qui m’ont laissé jouer des heures dehors pour éveiller ma curiosité, où j’ai découvert le monde passionnant des fourmis. J’en ai élevé de très nombreuses colonies dans ma chambre, et puis j’ai eu la chance de réaliser mon premier stage en entreprise à 12 ans dans un laboratoire qui faisait de la modification génétique des vers à soie. J’étais encadré par un chercheur qui m’a transmis sa passion pour la recherche. Découvrir des vers à soie fluorescent sous un microscope quand on est encore tout jeune ne peut pas laisser indifférent ! Je savais que je voulais être chercheur.Est-ce que ton cursus à l’Institution des Chartreux t’a aidé ?
Oui, j’ai pu acquérir de solides bases en science qui m’ont permis d’intégrer une prépa BCPST à Paris après le bac.Où en es-tu dans tes recherches ?
Quel est ton parcours universitaire ? Après une prépa BCPST à Janson de Sailly, je suis rentré à l’AgroParisTech. Je suis parti réaliser un stage aux États-Unis pendant mon année de césure pour travailler sur le clonage de la toxine de l’anthrax, puis en Nouvelle Zélande pour travailler sur une molécule antifongique que j’ai découverte là-bas.
J’ai ensuite réalisé un master en biologie de synthèse au Centre de Recherche Interdisciplinaire qui m’a permis d’effectuer trois stages de recherche à l’INRIA, à l’Institut Pasteur et au MIT à Boston.
J’ai directement continué sur un doctorat toujours en biologie de synthèse entre le MIT et l’INRIA pendant lequel j’ai travaillé sur la mise au point de technologie pour intégrer des circuits de gènes dans les chromosomes des cellules humaines. Passionnant !
Un de mes projets était aussi de travailler sur la mise au point de nouveaux antibiotiques de précision. Suite à de bons résultats, j’ai décidé de revenir en France pour créer ma startup Eligo Bioscience, qui développe des nano-robots composé d’ADN et de protéines pour éradiquer les bactéries résistantes aux antibiotiques.
Après avoir gagné plusieurs concours, été élu comme l’une des 30 startups les plus innovantes au monde par le Forum Economique Mondial et réussi à lever plus de 20 millions de dollars auprès d’un des plus grands fonds de la Silicon Valley, nous nous apprêtons à tester notre médicament chez l’homme, d’abord en France et en Angleterre.Quels sont tes projets ?
Continuer à faire grandir Eligo pour arriver à sauver la vie de patients, mais aussi d’aider les jeunes entrepreneurs scientifiques dans le chemin long, risqué et compliqué de l’entrepreneuriat au travers de l’ONG que j’ai créé, Hello Tomorrow, qui œuvre dans 45 pays à travers le monde, soutenue par de nombreuses personnalités telles que Michael Bloomberg, Barack Obama, Emmanuel Macron, et qui a déjà aidé plus de 10 000 startups à résoudre des défis de société de par le monde.Quels conseils pourrais-tu donner aux élèves des Chartreux ?
Soyez le plus curieux possible et essayez de donner du sens à votre vie. Trop de jeunes brillants se tournent vers des startups ou sociétés qui n’ont que pour seul but de faire plus d’argent sans véritable impact positif sur la société. Il y a tellement de défis importants à relever que les meilleurs cerveaux devraient être utilisés pour y répondre au lieu d’optimiser des campagnes de pubs sur internet pour générer plus de trafic.
Tournez-vous vers la science et en particulier la biologie et l’intelligence artificielle qui vont révolutionner nos vies et l’économie du 21e siècle !
XAVIER DUPORTET, PDG de Eligo Bioscience, ancien élève
2025-06-17 13:05:00
www.chartreuxalumni.net
https://www.chartreuxalumni.net/medias/image/102184111657ff693ec2404.jpg
2025-06-17 14:31:39
2025-06-17 13:06:04
Christelle TALLARON
Xavier Duportet, PDG de Eligo Bioscience, ancien élèveen dialogue avec Alain Gérente, son professeur de lettres à l’Institution des ChartreuxD’où te vient ta vocation pour les sciences ?J’ai eu la chance d’avoir des parents très ouverts, qui m’ont laissé jouer des heures dehors pour éveiller ma curiosité, où j’ai découvert le monde passionnant des fourmis. J’en ai élevé de très nombreuses colonies dans ma chambre, et puis j’ai eu la chance de réaliser mon premier stage en entreprise à 12 ans dans un laboratoire qui faisait de la modification génétique des vers à soie. J’étais encadré par un chercheur qui m’a transmis sa passion pour la recherche. Découvrir des vers à soie fluorescent sous un microscope quand on est encore tout jeune ne peut pas laisser indifférent ! Je savais que je voulais être chercheur.Est-ce que ton cursus à l’Institution des Chartreux t’a aidé ?Oui, j’ai pu acquérir de solides bases en science qui m’ont permis d’intégrer une prépa BCPST à Paris après le bac.Quel est ton parcours universitaire ? Après une prépa BCPST à Janson de Sailly, je suis rentré à l’AgroParisTech. Je suis parti réaliser un stage aux États-Unis pendant mon année de césure pour travailler sur le clonage de la toxine de l’anthrax, puis en Nouvelle Zélande pour travailler sur une molécule antifongique que j’ai découverte là-bas.J’ai ensuite réalisé un master en biologie de synthèse au Centre de Recherche Interdisciplinaire qui m’a permis d’effectuer trois stages de recherche à l’INRIA, à l’Institut Pasteur et au MIT à Boston.J’ai directement continué sur un doctorat toujours en biologie de synthèse entre le MIT et l’INRIA pendant lequel j’ai travaillé sur la mise au point de technologie pour intégrer des circuits de gènes dans les chromosomes des cellules humaines. Passionnant !Un de mes projets était aussi de travailler sur la mise au point de nouveaux antibiotiques de précision. Suite à de bons résultats, j’ai décidé de revenir en France pour créer ma startup Eligo Bioscience, qui développe des nano-robots composé d’ADN et de protéines pour éradiquer les bactéries résistantes aux antibiotiques.Où en es-tu dans tes recherches ?Après avoir gagné plusieurs concours, été élu comme l’une des 30 startups les plus innovantes au monde par le Forum Economique Mondial et réussi à lever plus de 20 millions de dollars auprès d’un des plus grands fonds de la Silicon Valley, nous nous apprêtons à tester notre médicament chez l’homme, d’abord en France et en Angleterre.Quels sont tes projets ?Continuer à faire grandir Eligo pour arriver à sauver la vie de patients, mais aussi d’aider les jeunes entrepreneurs scientifiques dans le chemin long, risqué et compliqué de l’entrepreneuriat au travers de l’ONG que j’ai créé, Hello Tomorrow, qui œuvre dans 45 pays à travers le monde, soutenue par de nombreuses personnalités telles que Michael Bloomberg, Barack Obama, Emmanuel Macron, et qui a déjà aidé plus de 10 000 startups à résoudre des défis de société de par le monde.Quels conseils pourrais-tu donner aux élèves des Chartreux ?Soyez le plus curieux possible et essayez de donner du sens à votre vie. Trop de jeunes brillants se tournent vers des startups ou sociétés qui n’ont que pour seul but de faire plus d’argent sans véritable impact positif sur la société. Il y a tellement de défis importants à relever que les meilleurs cerveaux devraient être utilisés pour y répondre au lieu d’optimiser des campagnes de pubs sur internet pour générer plus de trafic.Tournez-vous vers la science et en particulier la biologie et l’intelligence artificielle qui vont révolutionner nos vies et l’économie du 21e siècle !

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